Moulin du bourg de Ferrières

HORAIRES

Pour visiter le moulin, il faut prendre contact avec la mairie de Ferrières-sur-Sichon (tél. 04 70 41 10 10).

Au centre du bourg de Ferrières sur Sichon, se rencontre un moulin au bâtiment debout et à la machinerie conservée.

Le voici à l’angle de la rue qui monte à l’église, sur la rive droite. S’il est déjà signalé sur la carte de Cassini, une date gravée : 1846, indique des transformations. M. Dubizet, aujourd’hui décédé, cessa de moudre il y a plus de quarante ans, et en plus de la mouture du blé, du seigle, de la morgane, il produisait aussi de l’huile et le cidre.

A l’entrée de Ferrières après un vieux lavoir, le Sichon bifurque à gauche, tandis que le bief supérieur du moulin part à droite. Puis traversant le bourg et passant sous des bâtiments et une rue, l’eau du bief, après 390m, arrive à la roue.

En entrant on remarque que les dents des engrenages sont en bois. Elles donnaient plus de souplesse aux transmissions.

A droite, la farine descendait par un conduit de bois dans le coffre qui la recueillait. A côté, le moulin à huile ne demandait lui aussi qu’à tourner. Après avoir fait chauffer au feu de bois, ni trop, ni trop peu, les cerneaux de noix, on mettait la pâte obtenue sous une roue verticale tronconique qui tournait comme un manège sur la large meule horizontale à rebord, où coulait l’huile de première qualité.

L’huile de seconde « serrée », moins bonne, provenait de la compression, sous une presse, de la bouillie déjà écrasée par la meule. Le résidu final, appelé « maton » servait à l’alimentation des porcs.

Au premier étage, après avoir emprunté l’échelle de meunier, on découvre la salle où séjournent deux paires de meules et la bluterie, sorte de longs placards. Au fond, un manchon de toile conduisait le grain aux meules depuis le grenier où il était stocké.

On distingue l’arrondi du tambour qui renferme les meules, tout en bas, à gauche. La farine qui en sortait montait au sommet des blutoirs par un conduit incliné, derrière le manchon. Elle était élevée à l’intérieur par une chaîne sans fin de godets.

A l’intérieur des trois blutoirs tournaient des roues hexagonales à montures de bois, tendues de toiles de soie de plus en plus fines, pour trier le son et les farines. Elles sont encore visibles et la soie n’est même pas déchirée !

De cette bluterie, la farine tombait au rez-de-chaussée, dans des sacs de 50kg, tout prêts à être pesés et livrés.